Buste du roi Albert Ier

Un hommage royal au roi soldat, figure de la Première Guerre mondiale.

Lieu

Avenue Circulaire, croisement avec l’avenue de Mercure

Date

1958

Artiste / Auteur

Victor Demanet

Le monument dédié à Albert Ier a été érigé grâce à l’initiative conjointe de la Commune et de la section uccloise des Vétérans du Roi Chevalier. Cette œuvre en bronze, un buste du troisième roi des Belges, repose sur un socle en pierre bleue. Elle a été réalisée par Victor Demanet, un sculpteur et médailleur né en 1895 à Givet, en France. Installé en Belgique à partir de 1926, Demanet a su se faire un nom en tant qu’artiste influencé par des figures telles que Constantin Meunier et Auguste Rodin. Ses nombreuses œuvres, souvent commandées, reflètent son style réaliste. Parmi ses créations les plus notables, on retrouve le buste de Léopold II à Namur, celui de la reine Astrid à Charleroi, ainsi que le mémorial du lieutenant-général Piron à Couvin.

Le monument, initialement inauguré le 27 avril 1958 au square Marlow, a depuis été déplacé à l’avenue Circulaire, à l’angle de l’avenue de Mercure. Ce déplacement a eu lieu au début des années 2000 pour faire place au Monument des Évadés de guerre. Le buste original ayant été volé en 1988, il a été remplacé par une réplique en 1990. Un buste similaire, datant de 1952, peut également être vu avenue du Parc à Saint-Gilles.

Albert Ier, né à Bruxelles en 1875, épousa en 1900 Élisabeth de Wittelsbach, duchesse en Bavière. Ensemble, ils eurent trois enfants : Léopold, qui deviendra Léopold III, Charles, qui assumera la régence de 1944 à 1950, et Marie-Josée, dernière reine d’Italie en 1946. Albert Ier monta sur le trône en 1909, succédant à son oncle Léopold II. Il marqua la monarchie par sa volonté de modernisation et sa proximité avec le peuple belge.

Pendant la Première Guerre mondiale, Albert Ier refusa l’ultimatum allemand et prit la tête de l’armée belge. Contrairement à son gouvernement parti en exil, il resta en Belgique, établissant son quartier général à La Panne. L’armée belge résista sur le front de l’Yser pendant quatre ans. En septembre 1918, Albert Ier participa à l’offensive alliée, menant à la reconquête progressive du territoire belge. L’Armistice signée le 11 novembre 1918 marqua la fin des hostilités, et le retour du roi à Bruxelles le 22 novembre 1918 fut célébré par une foule enthousiaste.

Après la guerre, le roi Albert s’attela à la reconstruction du pays et à la modernisation industrielle et sociale de la Belgique. Il fut également un fervent promoteur de la paix, prenant part aux négociations internationales et soutenant la Société des Nations. Créateur du Fonds National de la Recherche Scientifique (FNRS) en 1928, il était reconnu pour son engagement en faveur des sciences et de l’unité nationale. Albert Ier trouva la mort le 17 février 1934, à l’âge de 58 ans, lors d’une ascension à Marche-les-Dames. Ses funérailles à Bruxelles attirèrent deux millions de personnes venues lui rendre hommage.

  • « Monument au roi Albert Ier – « Roi Albert Casqué », Inventaire du patrimoine mobilier, https://collections.heritage.brussels/fr/objects/70322, consulté le 26-07-2024.
  • « Monument au Roi Albert Ier – Uccle », Be-Monumen, https://be-monumen.be/patrimoine-belge/monument-au-roi-albert-ier-uccle/, consulté le 26-07-2024
  • Archives communales d’Uccle, V. Varia_112, Inauguration du monument élevé à la mémoire du Roi Albert Ier (27/04/1958).
  • Franz VAN KALKEN, « Albert Ier » dans Biographie Nationale, t.29 : Supplément au tome Ier, Bruxelles, Académie royale de Belgique, 1956, col. 35-48.
  • Jacques TOUSSAINT, « Demanet Victor » dans Biographie Nationale, t.43 : Supplément au tome XV, Bruxelles, Académie royale de Belgique, 1984, col. 287-291.
  • Laurence VAN YPERSELE, Emmanuel DEBRUYNE et Chantal KASTELOOT, Bruxelles, la mémoire et la guerre (1914-2014), Bruxelles, Renaissance du Livre, 2014, p. 15-65 ; Benoit MAJERUS, « Albert Ier », dans Jean-Yves LE NAOUR (dir.), Dictionnaire de la Grande Guerre, Paris, Larousse, 2008, p. 72-73.

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