Description
En 1947, une plaque en bronze scellée dans de la pierre blanche d’Euville a été apposée au mur de l’école communale d’Uccle-Calevoet pour rendre hommage à André Didier, ancien professeur de l’établissement, et résistant pendant la Seconde Guerre mondiale.
L’inauguration de cette plaque s’est déroulée lors d’une cérémonie sobre le vendredi 31 octobre 1947, dans la cour de l’école. Les élèves ont chanté en hommage à leur ancien maître. Parmi les participants figuraient l’épouse et la fille d’André Didier, l’échevin de l’instruction publique d’Anderlecht ainsi que les autorités communales d’Uccle. Le Bourgmestre d’Uccle, Jean Herinckx, a pris la parole pour retracer la vie et les actions de cet enseignant avant de dévoiler la plaque.

Biographie d’André Didier
André Didier est né à Schaerbeek le 1er septembre 1904. Peu de détails sont disponibles sur ses premières années, mais en 1922, il commence des études à l’École normale de Bruxelles, avec pour ambition de devenir instituteur. Diplômé en 1925, il commence sa carrière d’enseignant et se marie le 27 décembre 1930 avec Marcelle Claes, institutrice à Anderlecht. Deux ans plus tard, ils auront une fille, Mireille.
Après avoir enseigné dans différentes écoles, André Didier obtient un poste à l’école communale d’Uccle-Calevoet au début des années 1930. Reconnu pour la qualité de son enseignement, il est apprécié tant par ses collègues que par les parents d’élèves.
Engagement dans la Résistance
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, Didier, alors âgé de 36 ans, rejoint la résistance en 1941. Il s’implique activement dans le réseau Clarence, un réseau de renseignement belgo-français, ainsi que dans le Mouvement National Belge (MNB), un large réseau de résistance impliqué dans des activités variées telles que la presse clandestine, le sabotage, la collecte de renseignements et les lignes d’évasion.
Dans le cadre de ses activités clandestines, André Didier participe à des émissions de radio illégales, imprime et diffuse de faux documents, sabote des installations et distribue des tracts et journaux clandestins. Il fait circuler des titres comme La Voix des Belges (journal du MNB) et Insoumis. Son engagement pour la patrie ne se limitait pas à ces actions : dans sa classe, il enseignait des valeurs patriotiques à ses élèves, ce qui lui valut la visite d’un officier allemand en 1943.

Arrestation et Fin Tragique
Le 20 janvier 1944, probablement suite à une dénonciation, André Didier est arrêté à l’école et incarcéré à la prison de Saint-Gilles. Il est ensuite déporté au camp de concentration de Flossenbürg, en Bavière. Les circonstances exactes de sa mort restent incertaines. Un camarade de camp, libéré en mars 1945, témoigne avoir vu André Didier gravement malade juste avant son propre départ du camp. Aucun acte de décès n’a jamais été émis par les autorités allemandes, mais Didier est présumé mort le 7 mars 1945 à Flossenbürg.












