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Le monument
La plaque en hommage à Jean Burgers est située au 21 de la rue de la Seconde Reine, où le résistant a vécu. Ce monument se compose de deux plaques en bronze superposées. La plaque inférieure rend hommage aux actions de Jean Burgers avec, dans le coin supérieur gauche, un « G » symbolisant son appartenance au Groupe G. La plaque supérieure présente un portrait du résistant. Le monument a été inauguré en deux temps : la première plaque, le 22 septembre 1946, et le portrait, le 12 septembre 1954, lors du dixième anniversaire de sa mort. Chaque inauguration a réuni une foule nombreuse, des personnalités politiques, des résistants, ainsi que des membres de la famille de Jean Burgers.
L’artiste
Le portrait de Jean Burgers qui orne la plaque supérieure est une œuvre de Martin Guyaux, sculpteur né en 1946 à Biesme. Formé à l’Académie de Bruxelles, Guyaux a enseigné la sculpture à l’École d’Art d’Ixelles et à l’Académie Royale des beaux-arts de Bruxelles. Il a réalisé plusieurs œuvres monumentales, comme la « Colonne Martin Ankh » et « La Passation » à Charleroi, et une sculpture pour la station de métro « Botanique » à Bruxelles. Guyaux est également lauréat de prestigieux prix, dont le Prix Winterthur en 1970 et le Prix Triennal d’Ixelles en 1974.
Biographie de Jean Burgers
Jean Burgers est né le 6 juillet 1917 à Schaerbeek. En 1935, il commence des études de sciences appliquées à l’Université libre de Bruxelles (ULB). Militant actif, il s’engage au sein du Cercle des étudiants socialistes et du Cercle du Libre Examen. Il lutte contre le fascisme et manifeste contre les régimes autoritaires en Chine et en Espagne. En 1940, après l’invasion de la Belgique, il se réfugie à Limoges où il épouse Hélène Léva, une étudiante rencontrée dans ses activités militantes. De retour en Belgique, il s’installe au 21 rue de la Seconde Reine, lieu symbolique où il rejoindra la résistance.
Le Groupe G
En 1942, Jean Burgers fonde le Groupe G, un réseau de résistance formé principalement de membres de l’ULB. Spécialisé dans le sabotage, ce groupe vise à affaiblir l’effort de guerre allemand en sabotant les infrastructures de transport et les installations énergétiques. Leur action la plus notable est « la grande coupure » du 15 au 16 janvier 1944, où 28 pylônes électriques sont mis hors service, perturbant ainsi la production industrielle des entreprises belges et du bassin rhénan. Jean Burgers ne participera pas à cette opération, mais sera arrêté surle 17 mars 1944 par les Allemands. Après avoir été emprisonné à Saint-Gilles, puis transféré à Breendonk, il est déporté à Buchenwald, où il est pendu en septembre 1944.
Hommages
Outre le monument commémoratif inauguré en 1946 et complété en 1954, la commune d’Uccle avait envisagé de renommer la rue de la Seconde Reine en rue Jean Burgers. Cependant, les habitants s’y opposèrent. Ce n’est qu’en 1965 qu’une nouvelle avenue fut créée et baptisée en l’honneur de ce résistant. Jean Burgers a également reçu, à titre posthume, la Croix d’officier de l’Ordre de Léopold et la Croix de Guerre, remises par le régent Charles.
Plaque Jean Burgers
Résistant de premier plan, chef du Groupe G, mort en déportation.













