Cette sculpture en forme de « V » est faite d’acier inoxydable. Entre ses branches, on remarque une couronne de laurier, symbole de gloire, ainsi qu’une chaîne, pouvant symboliser la privation de liberté des soldats puis leur liberté retrouvée. Le « V » qui surplombe un amoncellement de pierres bleues, représentant probablement le signe de ralliement allié signifiant « Victoire » ou « Vrijheid » (liberté). De part et d’autre, on retrouve deux panneaux de pierres bleues : l’un en français, le second en néerlandais reprenant l’inscription suivante :
1914-1918 — 1940-1945
En mémoire de ceux
Qui se sont évadés
Des camps et des territoires
Occupés par l’ennemi
Pour se joindre par des voies
Clandestines et périlleuses
Aux combattants de la liberté
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Cette œuvre est réalisée par Raymond Glorie, artiste belge né à Bruxelles le 2 mai 1918 et décédé à Uccle le 10 juillet 2015. C’est dès son enfance qu’il commence à s’intéresser à l’art. Il décide dès 1934 de mettre un terme à ses études pour se consacrer à l’art. Il devient professeur à la Cambre 1944 à 1970. Sa production est majoritairement tournée vers la représentation de la femme, que ce soit dans ses dessins et dans ses sculptures. Il réalise également des bijoux et des médailles. Il réalise également des œuvres monumentales dont 3 se trouvent sur le territoire de la commune d’Uccle : L’anneau au rond-point Floride, Constellations, rue Copernic et La Victoire au Square Marlow.
Le monument aux évadés de Guerre situé au Square Marlow à Uccle (nécessitant le déplacement du buste d’Albert Ier) est inauguré le 20 septembre 2001 en présence d’une foule et de différentes personnalités, dont la princesse Astrid de Belgique et le ministre de la Défense, André Flahaut.
Durant le premier et le second conflit mondial, nombreux sont les soldats qui ont été faits prisonniers et qui ont été envoyé dans les camps. En Belgique, ils sont des milliers à être enfermés jusqu’à leur libération à la fin des guerres. Détenu dans des conditions difficiles, un certain nombre d’entre eux essayeront d’échapper à ces camps. S’il y a eu de nombreuses tentatives d’évasion, ce n’est qu’une infime partie qui aboutira. C’est également en hommage aux civils qui ont quitté le territoire belge, qui s’est retrouvé sous administration allemande durant les deux conflits, que ce monument est érigés.
Le gouvernement belge en exil à Londres a très rapidement reconnu ces personnes et décide de créer, en 1944, une décoration pour les récompenser. Ils créent la Croix des Evadés, qu’ils décerneront aux personnes qui se sont évadées, soit d’un camp d’emprisonnement, soit d’un territoire occupé, et qui ont accomplis des actes patriotiques par la suite.












